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Association des Plaisanciers Usagers des Ports du Château d'Oléron

On ne passe plus



 On ne passe plus !  Plus de pêche en mer pour les plaisanciers, plus d'accès à terre pour le public.
Tension sur la côte Stéphane Guenneteau et Philippe Delaporte défendent l'intérêt d'une réserve intégrale. photo P. B. Séphane Guenneteau et Philippe Delaporte défendent l'intérêt d'une réserve intégrale
Amis sportifs, la soirée promet d'être animée à la citadelle du Château-d'Oléron. Sous l'intitulé « Pêche en danger » l'Association des plaisanciers usagers du port casteloléronnais bat le rappel de ses troupes (1). « Pourquoi ceux qui ne pêchent que quelques kilos de poisson par an devraient-ils trinquer pour les abus commis par d'autres ? » interroge son président. Avec un tel discours, Robert Ducote est assuré de son audience auprès des pêcheurs de loisirs, que ces derniers s'adonnent à leur passion sur un bateau ou depuis la côte, et auprès des pêcheurs à pied. 720 signatures Ils ont tous en travers de la gorge l'arrété que le préfet de la Charente-Maritime a signé l'été dernier et qui interdit leurs pratiques sur la réserve naturelle de Moêze. >br> L'association a remis en début d'année au représentant de l'état une pétition portant 720 signatures d'opposants, et lance le débat à quelques semaines des premiers retours en mer des plaisanciers.
Le réglement désigné rappelle l'interdiction de la pêche de loisirs et de toute activité dérangeant la nature (scooters des mers et autres sports de glisse) posée dès 1993, lors de la création de la réserve naturelle. Surtout, il renforce le niveau de protection de la flore, de la faune et des paysages sur deux secteurs littoraux d'Oléron. Ainsi, aux tannes de La Perrotine et de Fort-Royer, près de Boyardville, et à la pointe de Bellevue, un peu plus au sud, c'est le public qui ne passe plus On préserve la dune pour qu'elle se reconstitue.
Le sort des professionnels, pêcheurs et conchyliculteurs, qui sont nombreux dans ce secteur ? Leur activité ne pose aucun problème, à l'exclusion des secteurs placés en réserve intégrale où ils ne peuvent se rendre. « Nous ne voulons pas d'histoires. Mais nous ne voulons pas que l'on nous demande d'aller pêcher ailleurs ! » tempête Robert Ducote.
Aucune chance que son discours soit reçu à la réserve naturelle de Moêze-Oléron, 6 700 hectares entre le continent et Oléron.
Sur une carte, cela figure un cône dont la base de 2,2 km dans la commune de Moêze va s'élargissant à travers le domaine public maritime, pour poser son ouverture de 13,5 km sur Oléron, entre Le Château-d'Oléron et Boyardville. Un secteur dont l'état a confié la gestion à la Ligue pour la protection des oiseaux. Depuis le départ, la partie continentale est en réserve intégrale. Et des accès sont aménagés pour le public. Depuis le départ, aussi, « la pêche de loisirs est interdite » ajoute le conservateur Philippe Delaporte, qui renvoie à la lecture du décret de création de 1993. Le texte pose l'interdiction « de porter atteinte de quelque manière que ce soit aux animaux d'espèces non domestiques ».
La nature sous cloche pour les opposants
Un sanctuaire naturel pour ceux que cette approche séduit. « Un timbre-poste » à propos de la mise en réserve intégrale des deux sites oléronnais, Philippe Delaporte ne tourne pas autour du sujet : « C'est une jachère ». La première de ce genre, même, sur les façades Manche et Atlantique. Nous comprenons le mouvement d'humeur de la plaisance, une clientèle essentiellement de retraités qui a toujours pêché sans jamais se poser de questions. Mais l'effort pour préserver la ressource et lui permettre d'être durable doit être collectif. Et cela profite à tous. Pourquoi pêcherait-on en mer sans contrôle, alors qu'un chasseur doit être muni d'un permis « Et de relativiser la portée de la mesure »
. Les secteurs placés en réserve sont un timbre-poste « l'échelle des pertuis. »A propos de l'interdiction d'accès du public, son collègue Stéphane Guenneteau évoque des projets pour organiser la présentation de ce spectacle naturel, sur des chemins aménagés à la manière de ce qui existe sur le continent, le visiteur jouirait du spectacle de la nature, comme celui qui se pose devant un écran de cinéma.
Au reste, ces deux permanents de la LPO incitent à se questionner : « Pourquoi le public vient-il à Oléron, si ce n'est pour profiter des paysages naturels ? » une autre extrémité du raisonnement.
Robert Ducote met en exergue une autre logique : Toucher à la pêche, c'est risquer une diminution de la fréquentation

Réunion à la citadelle du Château-d'Oléron.
Aujourd'hui le 16 févrie 2011 à 20 heures.